Festival de la BD à Angoulême : une journée au pays des bulles et des dessins

Festival BD Angouleme
Le Festival International de la Bande Dessinée (le FIBD pour les intimes, et surtout pour faire court !), c’est sans aucun doute l’événement incontournable d’Angoulême, avec le Circuit des Remparts, les Gastronomades, les Musiques Métisses… ! Pour la 44e édition, qui a eu lieu du 26 au 29 janvier 2017, Passion Aquitaine est allé buller dans les rues angoumoisines. Extraits choisis d’une journée dans le monde du 9e art.

Chacun dans sa bulle

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Qu’on se le dise, le Festival International de la BD d’Angoulême rassemble un grand nombre de fans. Donc beaucoup de monde. Mais aussi variés que peuvent l’être les univers et les formats de la bande dessinée, du manga aux comics, en passant par les strips ou les albums jeunesse, le public qui s’intéresse à cette prolifique production l’est tout autant.

Alors autant jouer à un simple jeu ! Celui de deviner le type d’ouvrages qu’on pourrait trouver dans la bédéthèque des gens que vous allez croiser dans les rues de la capitale française du 9e art (et ce n’est pas être chauvins que de le dire) pendant cet emblématique week-end de fin janvier. Pour certains, c’est plutôt facile : ils incarnent carrément leur héros, et on a ainsi pu croiser Pikachu en discussion avec Spirou, Spiderman attendant une dédicace… Normal !

Spirou BD Angouleme

Des gaffes et des bulles

Chaque année, le parvis de la mairie devient le théâtre d’une exposition en plein air. Pour cette 44e édition et à l’occasion de ses 60 ans, c’est Gaston Lagaffe qui était à l’honneur !

Apparu presque par hasard en 1957 dans l’univers de Spirou, l’emblématique personnage d’André Franquin a peu à peu séduit le public par sa candeur et sa maladresse pour devenir l’incontournable roi du gag que l’on connaît tous et dans lequel chacun peut se reconnaître. Sur les différents panneaux, c’est à travers son histoire, les personnages autour desquels il gravite, ses extraordinaires et improbables inventions, ses curieux véhicules et ses attachants animaux de compagnie, que l’on a pu (re)découvrir le trublion de la BD. M’enfin !

Festival Gaston Lagaffe

Panneau Gaston Lagaffe – Crédit actuabd.com

De la bulle à l’écran

Passer du papier à l’écran, surtout le grand, c’est toujours une expérience inédite en littérature, pleine d’angoisse et d’attentes : va-t-on réussir à retraduire l’ambiance, les scènes et les personnages d’une histoire qui a déjà son public (souvent averti) ? Relevant le défi, c’est la série BD pour ados « Seuls », de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann, créée en 2006 et publiée dans le journal Spirou, qui s’y colle cette fois-ci, sur une réalisation de David Moreau.

En avant-première, le Festival d’Angoulême nous a livré les premières images et quelques secrets de fabrication du film à travers une exposition installée sur le stand des éditions Dupuis

Dans un décor confiné et pratiquement dans le noir, nous voilà plongés dans l’univers particulier de l’histoire de ces enfants livrés à eux-mêmes dans un monde quasi-apocalyptique et plein de mystères. Pour compléter le tableau, des rencontres avec les acteurs et les auteurs étaient organisées, histoire de nous mettre l’eau à la bouche. Alors, pari réussi ? Verdict le 8 février !

Sortir de la bulle

Après presque une journée à arpenter les bulles, les stands de dédicaces, les expos et les rues, une chose est sûre, on connaît Angoulême et son Festival sur le bout des doigts. Sûr ? Car, parfois, on peut se laisser surprendre par une couverture qui « ne paye pas de mine » mais qui révèle un chef-d’œuvre de la bande dessinée.

De la même manière, on a eu un vrai coup de cœur pour le « stand » Fluide Glacial et son expérience alternative, dans un lieu insolite et avec un accueil qui était loin de l’être, glacial !

Déjà, y venir, ça se mérite : il faut oser sortir des bulles et du Festival conventionnel, oser rentrer par cette porte cochère qui mène à un couloir aux allures de traboule (les Lyonnais comprendront). En guise d’annonce, placardé en haut de la porte : « Le Off du Off ». Et là, surprise : au bout du couloir, une réunion entre potes dans un jardin intérieur, des discussions et des dédicaces autour du bar installé dans une cave en voûtes, une maison entièrement transformée en salle d’expo, un stand de véritables gaufres belges… Nous sommes ici chez Isabelle, qui accueille depuis plusieurs années l’équipe et les auteurs du magazine BD à l’humour cinglant.

Ici on parle de tout avec tout le monde, pas de barrière, pas d’horaires de dédicaces, pas de prise de tête… Et si c’était ça, le vrai Festival ?

Le Off Fluide Glacial

Obélix, le mot de la fin… ?

Avec la tombée du jour se tourne la dernière page de la journée, et nous, « poor lonsome cowboys » de l’Ouest (de la France), on s’apprête à quitter le FIBD pour partir vers de nouvelles aventures. Avant de reprendre le train, on s’extasie devant l’obélisque érigée à la mémoire de René Goscinny et fraîchement inaugurée, sur l’esplanade de la gare. On s’amuse à lire les citations de nos héros préférés pour choisir la maxime qui traduit l’ambiance de cette journée incroyable et notre passion pour la BD : « Parfaitement, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! »

Encore plus de bandes dessinées ?

Vous pouvez encore (re)découvrir certaines expositions dans divers lieux angoumoisins :

Will Eisner, Génie de la bande dessinée américaine

Pour le centenaire de sa naissance, Angoulême rend hommage à cet auteur aussi respecté qu’incontournable. Si bien qu’aux États-Unis, les récompenses décernées aux meilleurs auteurs de bande dessinée, se nomment les « Eisner Awards » !

Jusqu’au 15 octobre au Musée de la bande dessinée

Will Eisner Awards

Kazuo Kamimura, L’estampiste du manga

Auteur et illustrateur prolifique, Kazuo Kamikura est un personnage culte des années 1970 dans le monde des mangas. Son œuvre est présentée pour la première fois en France à travers cette exposition de près de 150 planches originale venues spécialement du Japon.

Jusqu’au 12 mars 2017 au Musée d’Angoulême

Manga Kazuo Kamimura

Les grands moments de la prochaine révolution française

Dans un décor ludique qui revisite des monuments emblématiques de la Ve République, les scénaristes et dessinateurs Grégory Jarry et Otto T., cofondateurs des Éditions FLBLB et auteurs de la « Petite histoire de la Révolution française », nous invitent à prédire l’avenir : et si la révolution n’était pas derrière, mais devant nous… ?

Jusqu’au 24 avril 2017, à l’atelier de la Musée de la bande dessinée

Un commentaire sur “Festival de la BD à Angoulême : une journée au pays des bulles et des dessins
  1. Avatar www.monsieur-paul.fr dit :

    Préparez-vous l’édition 2020 s’annonce exceptionnelle

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